Le pays de la vallée du Dropt |
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Sommaire de la page :
un pays secret - découverte
du pays - bastides - châteaux - petit
patrimoine- et le Dropt?
Un pays secret |
Le "touriste pressé" qui
traverse ce pays ne découvre à première vue rien de remarquable : rivière
cachée, vallée sans grand
caractère, coteaux uniformes.
Il faut plus que ce regard superficiel pour saisir le
charme (réel) de cette région. Il faut prendre le temps :
temps de flâner dans les bourgs chargés d'Histoire du Moyen-Âge, temps de musarder sur les routes
rurales pour saisir toute l'harmonie de cette campagne qui a un petit air de Toscane avec
sa lumière, ses collines aimables et ses fermes disséminées.
C'est un bon pays ! ; mais un bon pays qui se livre
seulement à qui sait le découvrir.
A la découverte du pays |
La façon la plus agréable de découvrir le pays profond est indéniablement le vélo. Le réseau de chemins vicinaux est en bon état et la circulation automobile est très faible. Les côtes sont nombreuses, certaines sont raides; mais comme il y a autant de descentes reposantes que de montées pénibles ...
Les amoureux d'un contact physique avec la nature suivront les circuits de randonnées pédestres balisés; chaque
Office du Tourisme en propose un bon choix.
Le sentier de grande randonnée
GR 636, jonction de Monbazillac à Lacapelle-Biron
entre le GR 6 et le GR 36, traverse la vallée au niveau de Castillonnès.
Le GR 654A, variante du GR 654 (
voir carte
) appelé "sentier de Saint-Jacques de
Compostelle" (voie de Vézelay), passe par Castillonnès et Cancon.
Le Conseil Général de la Gironde a procédé au balisage du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (voie de Vézelay) dans la traversée du département (inauguration - juin 2004), en particulier dans le Haut Entre-deux-Mers de Sainte-Foy-la-Grande à La Réole. Ce chemin traverse le Dropt en aval de Monségur. Cartes proposées : |
La notice relative à cet itinéraire peut être téléchargée à l'adresse
:
http://www.cg33.fr/doc_joint/actu/vezelay.pdf
(la lecture de ce fichier de 4,54 Moctets au format PDF nécessite le
logiciel gratuit Adobe Reader à
télécharger éventuellement)
La découverte des bastides
et des châteaux, qui s'étendent sur une centaine de kilomètres,
nécessite l'utilisation de la voiture (à moins d'avoir vraiment beaucoup de temps devant
soi). La circulation automobile est faible, même en haute saison et il n'y a jamais de
problèmes de stationnement, toujours gratuit !
Une variante consiste à suivre le "Circuit des châteaux et bastides en Guyenne", circuit fléché, dont l'itinéraire est fourni dans les Offices du Tourisme. |
Le Guide Bleu "Aquitaine" (Hachette), édition 1998 et le guide Gallimard "Lot-et-Garonne" (1ère édition : mai 2000) permettent d'organiser une visite du pays.
|
Tous les guides touristiques fournissent une
documentation abondante sur ces bastides du Dropt. Le Guide Bleu
"Aquitaine" (Hachette), édition 1998, est le plus intéressant et le plus
fourni.
On trouve sur Internet des sites riches en documents iconographiques et fournissant
tous renseignements pour un séjour (cf Annuaire de sites
"Vallée du Dropt")
La bastide de Monpazier, Grand Site national,
est la bastide parfaite; sa place centrale a servi de décor naturel
à plusieurs
films de cape et d'épée. Villeréal possède une magnifique halle sur piliers de bois
(XIVème
siècle).
On pourra élargir le champ des visites aux très belles bastides de
Beaumont-du-Périgord
(Nord
de Villeréal), Villefranche-du-Périgord
(Est de Biron) et Monflanquin (Sud de Villeréal).
Pour en savoir plus sur les bastides de la vallée du Dropt, cliquer sur
ce bouton è
|
Biron** (visites guidées) : Propriété de la
famille des Gontaud-Biron juqu'à la fin du XXème siècle; actuellement repris
par le Conseil Général de la Dordogne qui en assure la restauration (
voir image)
Duras** (visites guidées) : Le château domine la vallée du Dropt; les bâtiments actuels datent des XVIIème et XVIIIème siécles ( voir image)
Lauzun* (propriété privée) : Lauzun, gentilhomme gascon, courtisan de Louis XIV, duc de Lauzun par le grâce du Roi, est surtout connu comme amant de "la Grande Demoiselle", nièce du roi ( voir image).
Guilleragues (propriété privée - visites guidées) à Saint-Sulpice-de-Guilleragues (33) : château du
XIIème siècle au XVIème siècle, restauré
depuis 40 ans (voir
dessins
- la lecture de ce fichier de 31,6 koctets au format PDF nécessite le
logiciel gratuit Adobe Reader à
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Une sauveté au milieu des bastides : Issigeac
Issigeac, gros bourg chef-lieu de canton,
présente une grande originalité dans cette région : ce n'est pas une bastide
mais une
sauveté
!
Issigeac présente les caractères classiques de l'image que l'on
se fait d'un village médiéval : venelles tortueuses, maisons à colombages et
encorbellements.
Le petit patrimoine |
Les maisons à empilage (région de Castillonnès/Villeréal; origine : Moyen-Âge) :
Les murs de ces maisons étaient constituées à l'origine d'empilages horizontaux de troncs d'arbres (généralement de chênes) équarris et assemblés à mi-bois dans les angles. Les ouvertures étaient réduites au strict minimum : une porte étroite et basse, deux ou trois petites ouvertures pour la lumière. L'ensemble reposait sur un socle de maçonnerie ou des blocs de pierre. L'intérieur comportait deux pièces d'habitation avec de grandes cheminées. |
Ces véritables
"fortins", établis sur l'emplacement d'anciennes forêts, étaient probablement destinés à protéger les populations des
bandes de pillards qui ravageaient la région.
Ultérieurement, les maisons à empilage furent
transformées en maisons d'habitation par agrandissement des ouvertures et
édification d'un étage à colombage.
Les pigeonniers :
Isolés ou rattachés aux bâtiments, entièrement bâtis ou montés sur piliers, de section circulaire ou rectangulaire ou carrée ou hexagonale, les pigeonniers constituent un décor omniprésent dans toute la région.
Les pigeons se nourrissant sur les récoltes, les pigeonniers
témoignaient de l'aisance des propriétaires : étendue des terres suffisante pour ne pas
avoir de conflits avec les voisins et richesse assez grande pour perdre une partie de la
récolte sans problème.
Les fientes des pigeons constituaient un engrais remarquable, la
"colombine", qui pouvait faire l'objet d'un partage lors d'une succession ou
entrer dans la constitution d'une dot !.
Et le Dropt ? ... |
Le Dropt d'hier (1902) vu par le poète Paul Maryllis : «
Les bords du Dropt » (source: Revue de
l'Agenais)
Le Dropt, pendant des
siècles, a servi de piscine, de lavoir et de réservoir de poissons pour ses riverains. Personne aujourd'hui ne se baignerait
avec plaisir et ne laverait son linge dans le Dropt. Ses eaux boueuses en hiver, glauques
en été ne sont pas attirantes. |
Son niveau peut baisser rapidement de plus de un mètre par ouverture de pelles de moulins, mettant à jour des rives vaseuses. Les berges sont minées (image 3) par les terriers (à entrées sub-aquatiques) des ragondins (images 1 et 2), des rats musqués, et des écrevisses de Louisiane, apparues récemment dans le Dropt. Ces travaux de sape causent des dommages importants aux berges et aux digues (effondrements, chutes d'arbres) (image 5 - été 2004) ainsi qu'aux exploitations agricoles (pieds de maïs sectionnés (image 4) pour dévorer les épis - les "panouilles" - dès leur formation en août).
1 - ragondin au repos | 2 - incisives de ragondin | 3 - entrée d'un terrier | 4 - pieds de maïs sectionnés | 5 - Dropt barré par un frêne |
Des
campagnes visant à freiner ou bloquer la croissance de la population de ragondins,
« nuisibles en surnombre », sont organisées régulièrement, avec un succès
moyen. Les moyens de lutte sont variés: tir, piégeage, déterrage, action chimique
sur appâts (bromadiolone).
Les piégeages donnent parfois
d'intéressantes captures; ainsi en 2005 : genette à Castillonnès,
vison d'Europe à Duras. La vallée du Dropt est un
site important pour le vison d'Europe (voir la "fiche
réseau hydrographique du Dropt" sur le site de
Natura 2000). En vallée du Dropt, sont considérés
comme nuisibles en surnombre - en sus des ragondins - les pies, les renards et
les fouines.
Reste la pêche. Les Sociétés de
pêche procèdent à des alevinages réguliers; on peut donc attraper du poisson blanc
(ablettes, gardons, rotengles, carpes ...), leurs prédateurs (brochets,
poissons-chats...) et des poissons de vase (tanches, anguilles...). La région de
Monségur (retenues de moulins) est propice à de belles prises (gardons, carpes,
sandres).
Bibliographie : En Agenais. S.Baumont (Ed.Privat)