L'extension du réseau routier |
Les textes ci-dessous en italiques proviennent de mémoires appartenant aux Archives de la Compagnie de Navigation du Dropt. L'orthographe de l'époque a été conservée : Drot (pour Dropt), Castillonnez (pour Castillonnès), etc... ; la terminologie également : chemin ferré (pour empierré), etc...
Ces mémoires datent du début du 19ème siècle
« Au début du 19ème siècle, les voies de communication en vallée du Drot sont essentiellement des chemins de terre, les « routes naturelles » indiquées sur les cartes de Cassini ou de Belleyme. Il existe seulement deux « voies ferrées » , c’est à dire empierrées.
Cette contrée productive n’a pour ses communications intérieures et pour arriver, soit à la grande route, soit à la Garonne ou à la Dordogne, que des chemins détestables en toute saison et à peu près impraticables en hiver. Les embarras d’une circulation aussi laborieuse et les frais de transport qui absorbent la plus grande partie des bénéfices de la vente, ont souvent jeté le découragement dans l’âme des cultivateurs de cette belle vallée et arrêté tous les projets d’amélioration qu’ils ont pu former pour la culture de leurs terres ».
Archives de la Cie de navigation du Drot . 1835
Un réseau routier est créé, dans la
deuxième moitié du 19ème siècle, par la transformation de routes « naturelles » en
routes « tout temps » à revêtement caillouté. On retrouve ce réseau dans la configuration actuelle de nos routes de campagne.
« Deux genres de routes étaient impérieusement
demandés pour donner à la voie navigable qui va s’établir toute l’activité désirable :
« Le système de routes qui s’exécute dans ce moment satisfait pleinement à ces divers besoins :
« D’Eymet, une route est demandée se dirigeant par Issigeac et Beaumont, et rejoignant à Saint-Cyprien la route de Sarlat à Bergerac. Ces deux lignes présentent chacune un développement de routes de 25 à 30 lieues de longueur. »
« Beaucoup d’autres chemins d’une moindre importance sont aussi en projet : nous citerons […], enfin celui qui irait d’Issigeac au Drot en passant par Saint-Quentin. »
Archives de la Cie de Navigation du Drot – 1835
Ces réalisations et ces projets ne freineront pas la mise en œuvre de la navigation du Drot : « Aujourd’hui, tout le monde sait que sans voie navigable il n’est pas possible de porter les produits agricoles à des distances un peu éloignées ; le seul moyen pour que les dépenses que vont faire les départements et les communes soient véritablement fécondes, c’est de créer au milieu de ces routes qu’elles vont construire un canal de navigation qui puisse rendre les échanges avec Bordeaux faciles, nombreux et économiques.»
Archives de la Cie de Navigation du Drot – 1835